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Les Îles sous le Vent de Tahiti en Polynésie Française


20 septembre au 26 octobre 2012

Au paradis, en Polynésie française !
En plein Océan Pacifique, à 8 heures de vol et 6 200 km de Los Angeles, la Polynésie Française (260 000 habitants) comprend 120 îles réparties en 5 archipels couvrant quelque 4,5 millions de km2. Les 5 archipels sont : la Société (le plus important avec la capitale, Tahiti), les Marquises (patrie d'adoption de Brel et de Gauguin), les Gambiers, les Australes et les Tuamotu.

L'Archipel de la Société, composé de 9 îles, est divisé en deux : les Îles sous le vent de Tahiti et les Îles au vent de Tahiti. Pendant un mois, nous avons navigué dans cet archipel, plus précisément dans les Îles sous le vent de Tahiti : Bora-Bora, Raitea, Tahaa, Huahine et Maupiti.

Bora Bora, la perle du Pacifique

Bora Bora, ses bungalows sur l'eau et ses montagnes, Pahia et Otemanu (727m)
Bora Bora n'a pas besoin de présentation avec son lagon, qualifié par plusieurs «du plus beau au monde» et ce, à juste titre. Avec des dégradés de turquoises et de saphir, le lagon entouré de son chapelet d'îlots (motus) bordés de sable blanc mérite largement sa réputation. Ses eaux chaudes et cristallines aux reflets multicolores contrastent avec le vert tropical des monts Pahia et Otemanu (727 m).

Réal, chasseur d'images... de raie manta ... WOW !
Et que dire de sa faune et sa flore sous-marine ? Colorée à souhait et abondante, que du bonheur ! Coraux, anémones, poissons tropicaux multicolores, raies, baleines et même requins sympas nous en ont mis plein les yeux ! Chaque sortie en snorkeling nous réserve de nouvelles surprises : une myriade de poissons tropicaux, des raies grises qui viennent manger dans nos mains et se frotter dans notre dos, des raies aigles et des immenses raies mantas qui nagent gracieusement à quelques mètres de nous, Bora Bora est définitivement à la hauteur de sa réputation !

Terre sacrée selon la légende polynésienne qui raconte que cette île a été la première à sortir des eaux et dotée de montagnes impressionnantes et de côtes très découpées où se nichent de superbes baies, Bora Bora possède une végétation luxuriante. Sa nuée de petits motus (îlots) couverts de sable et de cocotiers sont de véritables petits bijoux, des oasis de tranquillité et de de sérénité. Protégée par une barrière de corail qui entoure l'île, une seule «passe» navigable permet de rejoindre par bateau Vaitape, le village principal de l'île.


Maupiti, la petite Bora

Maupiti, son lagon et son unique passe
C'est avec le bateau rapide Maupiti express que nous nous rendrons à Maupiti, un coup de cœur pour plusieurs de nos amis et pour cause! Maupiti, qu'on compare souvent à Bora Bora à cause de son pic qui s'élève en son centre, est toute petite avec ses 12 km2; on en fait le tour en vélo en quelques heures, pauses baignades, photos et lunch inclus ! Là aussi l'accueil de la population est exceptionnel et que dire des paysages! Des fleurs partout, des lagons d'un bleu cristallin, des plages désertes, une vraie carte postale !


Raiatea, l'île sacrée et Tahaa, l'île de la vanille

Motu (ilôt) de Raiatea
Raiatea et Tahaa partagent le même lagon qui regorge de motus, plus accueillants les uns que les autres.

Leurs côtes, entaillées de baies profondes offre de nombreux mouillages spectaculaires.

Ici aussi, plein de poissons tropicaux pour notre plus grand bonheur.

Banc de poissons bagnards à la Rivière de corail à Tahaa
La rivière de corail de Tahaa (qui est en fait une passe entre deux motus) demeure pour plusieurs le plus beau site de snorkeling des Îles sous le vent et pour cause! Juste à s'accrocher à un rocher ou tout simplement les pieds au fond et voilà que les poissons, les murènes et même les pieuvres défilent devant vous en continu... tout un spectacle, on se croirait dans un aquarium ! Et que dire du corail... couleur et diversité sont au rendez-vous !

Vanille à sécher à Tahaa
Mais il n'y a pas que la rivière de corail à Tahaa, c'est avant tout pour sa vanille que Tahaa est célèbre. On dit qu'on y produit la meilleure vanille au monde à cause de sa fragrance prononcée et son goût corsé ! La visite d'une vanilleraie nous permet d'apprécier l'immense travail requis par la culture de la vanille. La vanille polynésienne est une orchidée sauvage qui pousse sur une liane grimpante. Ses fleurs en grappe doivent être fécondées manuellement, une par une, pour pouvoir produire le fruit, la gousse de vanille. Il faut compter 18 mois pour récolter une gousse; suivent ensuite plusieurs étapes, toutes manuelles, de séchage, massage et suage de la gousse. À la fin de la visite, on comprend mieux qu'il en coûte 100$ pour 500 gr de vanille !

La perle et sa nacre
C'est aussi à Tahaa que nous avons le grand plaisir de retrouver Phillip Chan et son fils Wing Sang sur leur ferme perlière. Toujours aussi accueillants, ils expliquent à nos amis toutes les étapes de la production des perles noires dites «de Tahiti» qu'on qualifie «des plus belles au monde». De couleur grise, bleue, verte ou aubergine, ronde ou en forme de poire, cerclée ou unie, on aimerait toutes les avoir, elles sont toutes belles ! Quel plaisir ce fut d'en choisir quelques unes, de chercher le plus bel éclat, la plus belle couleur et d'imaginer le bijou qui en résultera !

Nous sommes chanceux, Wing Sang, qui a pris la relève de son père et qui opère maintenant la ferme, vient tout juste de débuter la récolte et nous pouvons ainsi assister à ce moment magique de l'ouverture de la nacre et de l'extraction de la perle ! Que la nature est belle et généreuse ! Il aura fallu 18 mois à la nacre pour produire une perle.

Wing Sang récolte des perles !
Les nacres qui ne produisent pas une belle perle sont sacrifiée. Seules celles qui produisent de belles perles sont conservées; on leur greffe un nouveau nucleus et on les retourne à l'eau pour la production d'une seconde perle. Une nacre de qualité peut être greffée 4 fois, donc produire jusqu'à 4 perles. Les nacres sacrifiées ne sont toutefois pas gaspillées. Le muscle de la nacre, semblable à celui du pétoncle et qu'on appelle «corori», est excellent à manger; nous en avons d'ailleurs dégusté plusieurs, cadeau de Wing Sang, accompagnés d'un peu de jus de citron et d'ail, un pur délice ! Les nacres, quant à elles, sont découpées pour en faire des bijoux et... des boutons bien sûr !

Huahine, l'île sauvage

Piège à poissons à Huahine
On qualifie Huahine «d'île sauvage» parce qu'elle est restée à l'écart des grands développements touristiques qu'on retrouve dans les autres îles. Ici, juste quelques petits hôtels et pensions de famille, des lagons calmes et idyllique, des motus inhabités et une population accueillante. Le tour de l'île en voiture nous fais découvrir un «marae», un lieu de culte polynésien traditionnel, une nature luxuriante, une autre ferme perlière et aussi les fameuses anguilles sacrées aux yeux bleus que les locaux préservent jalousement.

Moorea

Vue de notrez bungalow» à Moorea au bord du lagon
Pour terminer, quelques jours sur terre à Moorea, près de Tahiti.

Dans une petite pension, un bungalow sur le bord du lagon, du snorkeling et du kayak, de la bonne bouffe, des couchers de soleil, une plage, un scooter pour faire le tour de l'île, de la «farniante», quoi demander de mieux ?

Du pur bonheur dans ce paradis qu'est la Polynésie !

«Nana» (au revoir en tahitien), nous nous reverrons peut-être, qui sait ?

À la voile dans l'Archipel du Dodécanèse

3 juillet au 3 septembre 2012
L'archipel du Dodécanèse près de la côte de la Turquie
L'Archipel du Dodécanèse, constitué de 1000 îles, îlots et rochers, se situe dans le prolongement des Cyclades, en direction est, en mer Égée; il est en fait accolé sur la côte turque. Les géologues pensent qu'il s'agit des sommets du continent qui unissait la Grèce à l'Asie Mineure et qui fut englouti dans les eaux de la Méditerranée il y a des millions d'années. Ces îles furent habitées dès l'ère préhistorique. Elles ont vu défiler plusieurs civilisations et empires, grec, romain et byzantin pour ne nommer que les plus récents.

En 1309, c'est l'ordre des chevaliers de Saint Jean qui domina les îles de l'archipel puis en 1522, elles furent envahies par les turcs qui restèrent maîtres des îles jusqu'en 1912 lorsqu'elles furent conquises par les italiens. Ce n'est qu'en 1948 que les îles du Dodécanèse revinrent sous juridiction grecque.

Le Dodécanèse est un territoire particulièrement intéressant pour la voile et ce, pour plusieurs raisons. D'une part, les distances à franchir entre les îles ne sont pas trop grandes, laissant tout le temps pour visiter à terre et se baigner et, d'autre part, elles ne subissent que rarement le terrible vent du nord, le meltemi, qui souffle parfois plusieurs jours durant à plus de 40 nœuds dans les Cyclades. De plus, les îles du Dodécanèse présentent beaucoup d'intérêt historique, ce qui ne gâche pas la sauce ! Ajoutez à cela une cuisine grecque savoureuse, des gens accueillants à souhait, un climat exceptionnel (zéro nuage de juin à août, du soleil, rien que du soleil) et vous aurez là tous les ingrédients d'une vacance à la voile exceptionnelle !

Nysiros

Le cratère du volcan de Nysiros
«Poséidon, le dieu de la mer, s'empara d'un rocher de l'île de Kos et le jeta très loin afin de tuer le géant Polybotès. Ce rocher qui tomba dans la mer est l'île de Nysiros, l'île au volcan et aux rochers noirs. La légende veut que le géant ait été enseveli par le rocher mais ne soit pas mort. Il vit encore et c'est lui qui gémit de douleur et fait trembler l'île chaque fois qu'il y a un séisme ou que le volcan se réveille.»

C'est depuis le minuscule village de Pali que nous visitons Nysiros. D'abord Mandraki, la ville principale toute coquette avec ses maisons fraîchement blanchies à la chaux et son monastère qui domine la ville. Réal retrouve avec plaisir une des vieilles dames toutes vêtues de noir (signe qu'elle est veuve) qu'il avait l'habitude de croiser et de saluer à chacune de ses visites à Mandraki. Elles étaient trois qui étaient toujours assises au même endroit, discutant à l'ombre, assises sur des chaises droites. Maintenant, il n'en reste qu'une, 92 ans... on n'a pas osé demander ce qu'il était arrivé aux deux autres...

Que c'est agréable de flâner dans les petites rues de Mandraki; on reconnaît la fierté des gens au blanc éclatant de leurs maisons et aux superbes dessins faits de galets noirs et blancs sur les parvis. Au bout du village, une grande plage de roches noires nous offre un joli concert alors que les cailloux roulent inlassablement sous les vagues qui viennent s'y fracasser. Un petit effort, quelques escaliers et on atteint le monastère de Panaghia Spiliani qui domine la ville. Un autre effort et on arrive à l'acropole et ses remparts qui datent du 4e siècle av. J.-C.

Le lendemain matin, très tôt pour éviter la horde de touristes, nous allons explorer le fameux volcan de Nysiros qui a fait éruption la dernière fois en 1888. Le cratère est très impressionnant avec ses 4 km de large et ses 300 m de profond, un vrai paysage lunaire si ce n'était du petit village d'Emporios bâti sur la crête du cratère ! Ici et là, des ouvertures dans le sol laissent échapper des vapeurs d'eau et de souffre, le géant est bel et bien toujours vivant ! Au fond du cratère, on peut voir la lave bouillir (100 C) alors qu'au niveau du plancher du volcan, à 15550 m de profond, la température atteint 350 C !

Patmos

Le monastère St-Jean à Patmos
À l'approche de Patmos, on aperçoit de loin, sur une colline dominant l'île, une croix blanche, signe que l'île est sacrée. Au sommet de cette colline, le fameux Monastère St-Jean, massif et imposant, est perché. Tout autour, la jolie petite ville toute blanche et riante de Chora adoucit le paysage, une vraie image de carte postale !

En l'an 95, le disciple préféré de Jésus, Jean, qui prêchait à Éphèse en Turquie est exilé sur Patmos par l'empereur Domitien. Il vit dans une grotte pendant 3 ans et c'est par une fente de cette grotte qu'il entendra la voix de Dieu lui dicter le Livre sacré de l'Apocalypse qui constitue aujourd'hui le dernier livre du Nouveau Testament.

C'est au 11e siècle que le moine Christodule érige, près de la grotte et sur le site d'une ancienne acropole, un monastère-forteresse en l'honneur de St-Jean, le Théologien. Au 13e siècle, un village, Chora, est construit autour du monastère pour permettre à ses habitants de se réfugier rapidement dans la forteresse en cas d'attaque de pirates. Parlant de pirates, la légende raconte que des pirates qui avaient pillé le monastère et s'étaient appropriés plusieurs de ses trésors ont vu leurs bateaux refuser de quitter le port, impossible de partir; ce n'est que lorsqu'ils ont rendu au monastère tous les trésors volés que leurs bateaux ont accepté de quitter le port... !

Rhodes

Le Palais des Grands maîtres à Rhodes
Rhodes est la plus grande île du Dodécanèse et la quatrième île de Grèce. Contrairement aux autres îles de l'archipel, ses montagnes sont plutôt boisées et renferment des vallées fertiles possédant de nombreuses sources d'eau. Son littoral, parsemé de grandes plages de sable, s'étend sur 220 km et son sommet culmine à 1 215 m. Les principales productions de l'île sont le vin et l'huile mais ses 90 000 habitants vivent principalement du tourisme. Rhodes est habité depuis le 6 siècle av. J.-C. Dans l'Iliade, Homère indique que Rhodes prit part à la guerre de Troie avec 9 navires.

L'entrée dans le port antique est impressionnante : la légende veut que le fameux Colosse de Rhodes, l'une des 7 merveilles du monde antique, se soit trouvé à cet endroit. Il s'agissait d'une statue géante en bronze représentant le dieu du soleil tenant un flambeau allumé. Chacun de ses pieds était posé sur l'un des portes du port, enjambant ainsi les bateaux qui passaient en dessous. On recherche encore cette statue qui fut renversée à la suite d'un terrible séisme; ces recherches sont vaines puisque le colosse fut découpé en petits morceaux et vendu au poids du bronze par les Sarrasins. À l'entrée du port, se dressent maintenant fièrement la biche et le cerf, deux statues de bronze, qui sont l'emblème de Rhodes.

Un peu en surplomb du vieux port, resplendit le magnifique Palais des Grands Maîtres des Chevaliers de Rhodes qui jouxte la vieille ville médiévale entourée de grands remparts percés de portes magistrales, un ensemble unique ! C'est en 1309 que l'ordre des Chevaliers de Saint-Jean devint souverain de l'île. Originaires de 8 pays (France, Provence, Auvergne, Castille, Aragon, Angleterre, Allemagne et Italie), ils avaient pour but premier la protection des lieux saints puis par la suite l'aide aux pèlerins. C'est en remontant la célèbre et imposante rue des Chevaliers bordée par les auberges de chacune des nationalités que l'on atteint le monumental Palais des Grands Maîtres. Les remparts de la ville construits par les chevaliers résistèrent aux assauts du Sultan d'Égypte (1444) et de Mahomet II (1480) mais la ville dut finalement se soumettre face à l'importante armée de Soliman le Magnifique (1522) et les Chevaliers, peu nombreux, capitulèrent et partirent à Malte. En 1912, Rhodes fut envahie par les Italiens. Son rattachement à la Grèce eut lieu en 1948, en même temps que les autres îles du Dodécanèse.

Autre site intéressant de l'île, le village de Lindos couronné par son acropole. Au pied de l'acropole, on peut voir les vestiges du Château des Chevaliers et ceux d'une église byzantine. Au sommet de l'acropole, on peut visiter le Grand Portique qui a été restauré ainsi que le temple d'Athéna datant du 4e siècle av. J.-C., le théâtre antique ainsi que les vestiges du temple de Dionysos. La vue depuis le rocher de l'acropole qui se dresse à 115 m au dessus de la mer est unique. D'un côté, on domine la mer et la crique où l'apôtre St-Paul vint prêcher et de l'autre, le village, ses ruelles et ses maisons immaculées et une immense plage en demie lune.

Rhodes est l'une de nos îles préférées. Même si elle est envahie par les touristes durant l'été, il s' agit de s'écarter un peu des artères principales à l'allure de souk arabe pour en découvrir tout le charme et apprécier son architecture moyenâgeuse.

Symi

Symi la belle et ses maisons à l'italienne
Symi est l'une des îles les plus pittoresques de l'archipel du Dodécanèse avec sa ville principale, Ano Symi, bâtie à flanc de colline autour d'un fjord bordé par un port très achalandé. Ici, pas de petites maisons blanches et bleues, mais plutôt des élégantes demeures aux couleurs pastel avec des grandes fenêtres, des balcons en fer forgé et un fronton de style néo-classique, le tout rappelant que ce sont les italiens qui ont colonisé l'île entre 1912 et 1948, on se croirait sur la côte almafitaine !

Au début du 20e siècle, Symi comptait 30 000 habitants, était la capitale du Dodécanèse et le plus grand centre de pêche d'éponge au monde. Aujourd'hui, avec 2 500 habitants, elle vit principalement du tourisme.

Panormitis et son monastère dédié à l'archange St-Michel est célèbre à-travers toute la Grèce, c'est un phare de la foi et de la culture grecque orthodoxe. Situé dans une baie fermée de l'île de Symi, le monastère a été érigé à la suite de la découverte d'un icône sacré de l'archange St-Michel sur le site. Au cours des siècles, le monastère est devenu un lieu de pèlerinage et de retraite très fameux à cause des nombreux miracles qui y ont eu lieu. C'est en 1783 que le monastère a pris la forme actuelle; son imposant clocher de style baroque-renaissance quant à lui date de 1911.

Enfin, un autre arrêt spectaculaire à Symi est celui de la Baie St-Georges. Nous dormons à l'ancre au pied d'une impressionnante falaise que les chèvres locales n'hésitent pas à escalader pour trouver un peu de verdure à mâchouiller; on ne se lasse pas d'observer leur progression dans la paroi apparemment inaccessible ! Un 5 à 7 sur la plage ou un petit feu de camp le soir venu sur la plage? La Baie St-Georges, un oasis de calme bien apprécié après la frénésie de Rhodes.

Kalymnos

Kalymnos et la baie de Vathi avec ses centaines d'arbres fruitiers
«Le nom de Kalymnos est lié au monde des pêcheurs d'éponge. On imagine une jetée remplie de caïques, ces grands bateaux de bois servant à la pêche à l'éponge. La plage déborde de monde. C'est le jour du départ des bateaux de pêche à l'éponge pour leur grand voyage. Il vont aller jusqu'aux côtes de l'Afrique et, au risque de leur vie (les décès ne sont pas rares), les jeunes hommes vont plonger dans les profondeurs de la mer pour en extraire les éponges. Cette tradition persiste depuis des siècles maintenant. Sur la plage, les femmes, les vieux et les enfants agitent leurs mouchoirs et pleurent en silence. Plusieurs mois vont s'écouler avant qu'ils ne revoient ces jeunes qui les saluent depuis les caïques décorés. Les bateaux feront trois cercles dans le port puis partiront en faisant retentir leur sirène. On assiste à cette scène une fois par an uniquement. Le reste du temps, les jours s'écoulent tranquillement à Kalymnos. L'été est quand même très animé. Les touristes affluent, les terrasses et les «tavernas» qui bordent le port de Pothia, le chef-lieu, sont bondées le soir venu.»

À Kalymnos, on loue des «scooters» et on fait un grand tour à la découverte de l'île. La baie de Vathi, un oasis de verdure avec ses centaines d'arbres à agrumes, principalement des mandariniers, est un joyau de l'île. Quel contraste par rapport aux collines arides et grises qui l'entoure ! Et qu'il fait bon se baigner dans sa crique profonde aux eaux limpides puis d'aller dîner à la «taverna» sous les bougainvilliers en fleur !

Un arrêt s'impose aussi au monastère de Sallas, tout neuf celui-ci, il date de l'an 2000. Dans les églises grecques, point de statues, mais de magnifiques peintures et icônes qui couvrent tous les murs. Situé sur la colline, il domine la ville et nous offre un beau point de vue sur le port de Pothia où notre catamaran est amarré.

En passant, savez-vous pourquoi les maisons des îles grecques sont peintes en blanc et bleu, les couleurs du drapeau grec ? Ce fut une façon pour la population d'afficher leur identité nationale alors que les îles étaient occupées par les italiens de 1912 à 1948 et aussi de réagir à la décision prise par ces derniers de fermer les écoles grecques.

Leros

La baie de Pandelli à Leros, les moulins et le château
Leros, un coup de cœur ! Quel décor ! À l'ancre dans la baie de Pandelli, on en a déjà plein la vue ! Une petite route sinueuse bordée de moulins monte à l'acropole haute perchée, comme toujours, sur un piton rocheux. Le petit village tout blanc s'étale jusqu'au bord de la baie et les «tavernas» posent leurs tables sur la plage le soir venu, quel enchantement pour les yeux !

De l'acropole, qui date du 7e siècle av. J.-C. on a une magnifique vue sur la baie opposée, celle d'Aghia Marina. C'est là que nous mangerons ce soir, près du moulin posé sur l'eau, au restaurant Mylos chez Kostas. Un pur délice !

Leros, c'est aussi de belles grandes baies bordées de grandes plages et de petites chapelles toutes aussi typiques les unes que les autres. Notre préférée, la chapelle des pêcheurs construite sur une petite île qu'on atteint via un trottoir balayé par les vagues.

Kos

Les remparts de Kos
Très touristique grâce à son aéroport international, ses plages et sa vie nocturne particulièrement appréciée des jeunes, Kos n'en demeure pas moins une île riche en histoire. Habitée dès l'âge préhistorique, c'est sur Kos que naquit en 460 av. J.-C. Hippocrate, connu universellement pour avoir fondé la première école de médecine. Au centre-ville de Kos, on peut d'ailleurs voir l'arbre d'Hippocrate, plus de deux fois millénaire, sous lequel il enseignait à ses élèves. Après sa mort (357 av. J.-C.), les habitants de Kos construisirent en hommage au dieu Esculape (Asclépios), le fameux Asclépion qui servit également d'hôpital et reçut des milliers de patients, venus de toute la Méditerranée, lesquels furent soignés selon les méthodes enseignées par Hippocrate.

Pserimos, Telendos, Arki et Lipso

Coucher de soleil à Telendos
Ces petites îles ne peuvent certes pas rivaliser avec les précédentes en terme d'histoire et de superficie et c'est là tout leur charme. Minuscules, parfois sans vraie route comme à Telendos et Pserimos, mais avec de belles baies, des plages secrètes, plus de chèvres que d'habitants et surtout, la grande détente. Rien à faire d'autre que de se baigner, se balader sur les petits sentiers et, le soir venu, déguster un mets grec typique à la «taverna» familiale, pieds nus dans le sable. Quoi demander de plus? Du pur bonheur !

Merci la Grèce, efkaristo poli !